FRANÇAIS 2602

Pages 76-77

1. A la scène 6, M. Jourdain dit à Dorante « tirons-nous un peu plus loin » 
parce qu'il ne veut pas que sa femme et Nicole entendent leur conversation 
concernant le diamant que M. Jourdain a fait transmettre à Dorimène par 
l'intermédiaire de Dorante.

2. Intrigue 1 : Cléonte, un jeune bourgeois, aime Lucile, la fille des
Jourdain, et il veut l'épouser. (p. 75, l. 9-11) Intrigue 2 : Mme Jourdain
soupçonne son mari d'être amoureux d'une autre femme. (p. 74, l. 5-7). Ses
soupçons sont fondés puisqu'il se croit amoureux de Dorimène (mais en fait n'a 
pas encore fait sa connaissance).

7. La préciosité est « une tendance au raffinement des sentiments, des manières
et de l'expression littéraire qui se manifesta en France, dans certains salons, 
au début du XVIIe siècle » (Larousse).  Elle se caractérise notamment par 
l'exagération dans l'expression des sentiments. Il y a plusieurs exemples de la
préciosité dan le langage de Dorante : « Je suis tout à vous ; je brûle de vous
rendre un service à la cour » (p. 72, l. 2-3) « la beauté de ce diamant fera
pour vous sur son esprit un effet admirable » (p. 72, l. 20-1) « Je lui ai fait
valoir comme il faut la richesse de ce présent et la grandeur de votre amour »
(p. 73, l. 25-6)

La préciosité (Bac français)
Allégorie de la préciosité
Carte du tendre 9. prudemment (adv) -- prudent (adj) fort (adj) -- fortement (adv) violent (adj) -- violemment (adv) méchant (adj) -- méchamment (adv) joli (adj) -- joliment (adv) intelligent (adj) -- intelligemment (adv) certain (adj) -- certainement (adv) gentil (adj) -- gentiment (adv, irrégulier) savant (adj) -- savamment (adv) Les adjectifs qui se terminent en une consonne ajoutent -ent à la forme féminine. Les adjectifs qui se terminent en une voyelle ajoutent -ent à la forme masculine. Les adjectifs qui se terminent en -ent et -ant remplacent ces terminaisons par -emment et -amment respectivement. Notez que la terminaison -emment (prudemment, violemment, intelligemment) se prononce amment. * * * * La scène III, 7 est importante pour le développement de l'action, et annonce justement l'événement qui va permettre que l'action soit nouée (la demande en mariage de la part de Cléonte) : - Nous y apprenons que Cléonte plaît à Mme Jourdain et qu'elle a l'intention de l'aider à épouser sa fille (p. 79, l. 9-11). - Nous apprenons aussi que la servante des Jourdain, Nicole, est amoureuse du valet de Cléonte, Covielle, et que Nicole veut se marier en même temps que Lucile (l. 13-14). - Mme Jourdain demande à Nicole d'aller chercher Cléonte, de lui demander de venir la voir pour qu'ils puissent aller ensemble demander à M. Jourdain d'approuver le mariage de Cléonte et Lucile (l. 16-18). Le lecteur ou le spectateur est donc très surpris au début de la scène suivante (p. 78) de voir Cléonte et Covielle fâchés, impolis et injurieux quand Nicole va leur annoncer la bonne nouvelle. Pages 88-89 1. Nicole est venue annoncer que Cléonte peut demander à M. Jourdain la main de sa fille avec l'approbation de Mme Jourdain (p. 75, l. 16-8). Elle est très mal reçue puisque Cléonte et Covielle sont fâchés contre Lucile et Nicole. 2. Quand Cléonte et Covielle ont croisé les jeunes femmes dont ils sont amoureux, après ne pas les avoir vues depuis deux jours, les deux femmes ont fait semblant de ne pas les reconnaître et ne les ont même pas regardés ou salués. (p. 79, l. 11-17). 5. Le champ lexical prédominant dans la tirade de Cléonte est celui de la passion amoureuse. Il souligne sa relation avec Lucile en employant les pronoms je ou moi (11 fois) et elle (9 fois). Il a recours à l'hyperbole : « je n'ai qu'elle dans l'esprit » (aussi une périphrase, voir p. 77 dans la marge), « elle fait tous mes soins, tous mes désirs, toute ma joie ; je ne parle que d'elle, je ne pense qu'à elle, je ne fais des songes que d'elle, je ne respire (métaphore) que par elle, mon coeur (métaphore) vit tout en elle », à d'autres métaphores (« je vole ») et périphrases (« détourne de moi ses regards » = ne me regarde pas) (p. 79, l. 5-17). Il se sent trahi par Lucile. 10. « L'aventure dont vous vous plaignez a été causée ce matin par la présence d'une vieille tante ». Cette expression est à la voix passive. « La présence d'une vieille tante » fait l'action du verbe « causer » . « a été causée » est au passé composé. 11. Ici, « l'aventure » est le sujet du verbe « causer » à la voix passive. Avec la voix passive, participe passé s'accorde avec le sujet du verbe. 12. La présence d'une vieille tante a causé l'aventure dont vous vous plaignez. 13. Une fille est déshonorée par la seule présence d'un homme. Pages 96-97 L'action est finalement nouée dans la scène III, 12 : soutenu par Mme Jourdain, Cléonte demande à M. Jourdain la main de sa fille Lucile en mariage. M. Jourdain la lui refuse, déclenchant ainsi le conflit qui déterminera les événements qui se produiront dans la suite de la pièce. Les tirades (p. 96, marge) de Cléonte et de Mme Jourdain sont très importantes pour le caractère argumentatif de cette pièce. On y voit des arguments présentés par Molière contre les prétentions à la mobilité sociale. Chacun devrait accepter la place où il est né dans l'ordre social : « Il y a de la lâcheté à déguiser ce que le Ciel nous a fait naître » (p. 92, l. 15-16). 1. Mme Jourdain conçoit le gendre idéal comme étant un « mari qui lui soit propre, et il vaut mieux pour elle un honnête homme riche et bien fait » (p. 93, l. 44-6). M. Jourdain conçoit le gendre idéal comme un membre de la noblesse. 3. Covielle n'est pas content que Cléonte n'ait pas évité le refus de M. Jourdain (qui insistait pour que sa fille, Lucile, épouse un noble et non pas Cléonte) en lui disant simplement qu'il (Cléonte) était gentilhomme, même si cela était faux. Covielle propose, donc, d'organiser une mascarade pour tromper M. Jourdain, afin que Cléonte puisse épouser Lucile. 13. M. Jourdain désire que sa fille soit « marquise » (p. 93, l. 52), ou même « duchesse » (p. 80, l. 94). Parmi les titres de noblesse on peut citer par ordre croissant : chevalier, baron, vicomte, comte, duc, prince. Page 104 1. Avant la scène 15, nous avions entendu parler de Dorimène. Nous savions que son titre de noblesse était MARQUISE, que M. JOURDAIN était amoureux d'elle et qu'il lui avait offert un CADEAU (DIAMANT) par l'intermédiaire de DORANTE. A la scène 15, nous apprenons que DORANTE aussi est amoureux d'elle, qu'elle est libre de tout engagement, car elle est VEUVE, et qu'elle envisage d'épouser DORANTE. Elle s'inquiète néanmoins des CADEAUX/DÉPENSES que Dorante fait pour elle, pour deux raisons : parce qu'ILS/ELLES (les cadeaux/les dépenses) L'ENGAGENT PLUS QU'ELLE VEUT et parce qu'ELLE NE VEUT PAS LE RUINER. 5. Dans la scène 15, les spectateurs apprenent à travers la discussion entre Dorimène et Dorante que celui-ci est amoureux de celle-là. Dorante lui offre des cadeaux qui auraient dû être offerts de la part de M. Jourdain. Il est important que M. Jourdain ne soit pas au courant de la vérité (que Dorante est amoureux de Dorimène), et donc qu'il soit absent de la scène 15. Pages 113-4 1. Il dit à M. Jourdain de ne pas parler à Dorimène à propos du diamant. 2. L'arrivée de Mme Jourdain dans la scène 2 serait peut-être une surprise pour le spectateur parce que M. Jourdain l'avait envoyée chez sa soeur pour tout l'après-midi (p. 74, l. 63-65). Mais un spectateur attentif se serait rappelé que Nicole avait écouté la conversation entre M. Jourdain et Dorante à ce propos. C'est une mauvaise surprise pour M. Jourdain, et aussi pour Dorante et Dorimène. 3. Dorante prétend que c'est lui qui a commandé le dîner pour Dorimène, et que M. Jourdain n'a fait que lui prêter sa maison (p. 111, l. 10-16). 4. Dorimène croit les affirmations de Dorante dans cette scène 2. 7. La première chanson à boire (p. 108) est pour montrer à quel point le vin est bon et que cela rend les autres plus charmants aussi. La deuxième chanson à boire (p. 109) est pour rassembler des amis pour boire puisque la vie ne dure pas toujours, donc il faut en profiter maintenant. Voir le site Internet Chansons à boire. 8. « Si je pouvais ravir votre coeur, je serais le plus heureux homme du monde » verbe de la principale : présent du conditionnel Verbe de la subordonnée : imparfait de l'indicatif 10. « Si je peux ravir votre coeur, je serai ... » verbe de la principale : futur simple de l'indicatif Verbe de la subordonnée : présent de l'indicatif « Si j'avais pu ravir votre coeur, j'aurais été » verbe de la principale : conditionnel passé Verbe de la subordonnée :plus-que-parfait de l'indicatif Pages 125-7 2. A la scène 3, Covielle commence par flatter M. Jourdain et ses parents en lui disant que le père de M. Jourdain était gentilhomme, ce qui est manifestement faux (p. 115, l. 1, 11-14). Ensuite, il lui annonce que le fils de l'empereur (sultan) turc (le fils du « Grand Turc ») est à Paris (p. 116, l. 47), que ce prince turc est tombé amoureux de la fille de M. Jourdain (l. 53-54), qu'il veut l'épouser (p. 117, l. 56), et que ce prince va faire de M. Jourdain un aristocrate turc, un « Mamamouchi » (nom inventé par Molière, p. 118, l. 98-90). L'EMPIRE TURC (OTTOMAN) À L'ÉPOQUE DE MOLIÈRE : Carte de l'empire ottoman 16. Un chapeau ridicule, l'air un peu stupide, des étoffes élégantes. Page 134 1. Mme Jourdain avait quitté la scène à l'acte II scène 4, lors du dîner de son mari avec Dorimène et Dorante. Elle était fâchée contre M. Jourdain parce qu'il se croyait amoureux d'une autre femme et avait des rêves de noblesse. 5. Dorimène a accepté de revenir dans la maison du bourgeois pour aider Cléonte (p. 130). 6. Dans la scène 2, Dorimène décide qu'elle épousera Dorante pour éviter qu'il dépense encore plus pour des cadeaux pour elle. « L'intrigue de Dorimène » est ainsi résolue, car M. Jourdain ne pourra plus lui faire la cour. 7. Dorimène et Dorante ne sont pas sincères dans la scène 3. Ils font semblant de féliciter M. Jourdain du mariage entre sa fille et le Turc, même s'ils savent que ce n'est que Cléonte déguisé. Ils acceptent aussi les excuses de M. Jourdain de la part de sa femme. Page 141 1. A la scène 5, Lucile apparaît moins placide que plus tôt dans la pièce. Maintenant, elle est insistante puisqu'elle ne veut absolument pas se marier avec ce « Turc ». 2. Elle obéit finalement à son père quand elle s'aperçoit que le « Turc » est en réalité Cléonte déguisé en Turc. Page 157 1. Le Bourgeois gentilhomme a été écrit par Molière, dont le vrai nom est JEAN-BAPTISTE POQUELIN -, en 1670, à la suite de la visite d'un AMBASSADEUR (ENVOYÉ) TURC au roi LOUIS XIV. Molière met en scène M. Jourdain, un BOURGEOIS dont le souhait le plus cher est de ressembler aux gens de QUALITÉ (de la NOBLESSE). Il cherche à devenir cultivé et raffiné en prenant des leçons de MUSIQUE,[de DANSE], de PHILOSOPHIE et d'ESCRIME. Il découvre ainsi que tout ce qui n'est point vers est PROSE. Il compte sur son « ami » DORANTE pour l'aider à pénétrer l'univers des gentilshommes. Celui-ci joue un double jeu puisqu'il est censé transmettre à DORIMENE des cadeaux du bourgeois, mais fait croire que le DIAMANT, par exemple, est un effet de sa propre générosité. La femme de M. Jourdain, elle, songe surtout à trouver un MARI pour sa fille. Celle-ci se prénomme LUCILE et l'homme qu'elle aime s'appelle CLÉONTE. La servante de M. Jourdain, qui répond au nom de NICOLE, est amoureuse de Corvielle, le VALET de CLÉONTE. Grâce à COVIELLE, qui se DÉGUISE en envoyé du fils du GRAND TURC, M. Jourdain, au cours d'une cérémonie, est fait MAMAMOUCHI . La pièce se clôt par un triple mariage : LUCILE épouse CLÉONTE ; DORANTE prend pour femme DORIMENE ; et COVIELLE se marie avec NICOLE. Cette pièce fait partie du genre de la COMÉDIE-BALLET. Page 160 3. a) « Donnez moi ma robe pour mieux entendre » (M. Jourdain ; p. 16, l. 55-6) b) « Tout ce qui n'est point prose est vers et tout ce qui n'est point vers est prose. » (Maître de philosophie, p. 140, l. 150-151) c) « Quoi ! quand je dis : « Nicole, apportez-moi mes pantoufles et me donnez mon bonnet de nuit », c'est de la prose ? » (M. Jourdain ; p. 40, l. 155-157) d) « Belle marquise, vos beaux yeux me font mourir d'amour » (M. Jourdain; p. 41, l. 168-169) e) « Vous parlez toutes deux comme des bêtes, et j'ai honte de votre ignorance » (M. Jourdain ; p. 59, l. 59-60) f) « Tout sied bien aux belles, on souffre tout des belles. (Cléonte ; p. 81, l. 91) g) « Les alliances avec plus grand que soi sont sujettes toujours à de fâcheux inconvénients. » (Mme Jourdain ; p. 93, l. 58-59) h) « Ma fille sera marquise en dépit de tout le monde ; et si vous me mettez en colère, je la ferai duchesse. » (M. Jourdain ; p. 94, l. 79-81) i) « Je vous souhaite la force des serpents et la prudence des lions» (M. Jourdain ; p. 131, l. 6-7) j) « Si l'on en peut voir un plus fou, je l'irai dire à Rome. » (Covielle ; p. 140, l. 101-102)