FRANÇAIS 2602


Questions, pages 22-3

1. M. Jourdain arrive sur scène (p. 14, l. 1) et ensuite les deux laquais (p.
15, l. 27 et 39).

Notez la distinction habituelle entre deux types de domestique, un 
laquais (anglais lackey) et un valet : un laquais est 
normalement un jeune adolescent qui porte un uniforme (une livrée 
-- I,2, p. 15, ligne 29) et qui ne fait qu'obéir aux ordres de son 
maître, un valet est le domestique personnel de son maître 
et souvent son ami (comme c'est le cas dans la pièce pour Covielle, 
valet de Cléonte -- voir III,9).

Les maîtres veulent persuader M. Jourdain que la musique et la danse 
sont les plus importantes disciplines au monde (p. 17-8, l. 100-112). 
Leurs arguments sont convaincants pour M. Jourdain, mais en fait ils 
sont ridicules. (Ils exposent ainsi la crédulité et l'ignorance de M. 
Jourdain.) Par exemple, ils expliquent que les guerres et tous les 
autres malheurs du monde viennent d'un manque d'union qui pourrait être 
résolu avec la musique comme moyen « de s'accorder ensemble et de voir 
dans le monde la paix universelle » (p. 18, l. 122-3). D'ailleurs, le 
maître à danser joue sur le sens de « faire un mauvais pas » (p. 18, l. 
132) en parlant d'un « manquement dans sa conduite » (p. 18, l. 125) 
(c'est à dire, un mauvais pas), et le résultat de « ne savoir pas danser 
» (p. 18, l. 130). Les maîtres réussissent à convaincre M. Jourdain en 
interprétant des métaphores au pied de la lettre.

11. 2 phrases verbales : 

(1) « Vous devriez l' apprendre, monsieur, comme vous
faites la danse » (p. 17, l. 86-7).

(2) « Est-ce que les gens de qualité apprennent aussi la musique ? » (p. 17, l.
91-2)

2 phrases non verbales : 

(1) « Le plus joli du monde » (p. 17, l. 83) = Il est le
plus joli du monde (verbale)

(2) « Oui, monsieur. » (p. 17, l. 93) = Oui, monsieur les gens de qualité
apprennent aussi la musique.

Les interlocuteurs utilisent ces phrases non verbales pour insister, dans le 
premier cas, sur l'adjectif « joli », et dans le deuxième cas, sur l'acte 
d'affirmation.

12. « Mais je ne sais quel temps je pourrai prendre » (p. 17, l. 94-5) est une
phrase négative. Sa construction est sans « pas », fréquente avec les verbes
savoir, pouvoir, cesser et oser dans un registre soutenu aujourd'hui et
dans le français parlé au XVIIe siècle.


Questions, pages 33-5

1. Les musiciens et les danseurs ont quitté la scène entre le premier et le 
deuxième acte.


7. Les deux disputes naissent du fait que les différents maîtres défendent
chacun l'importance de leur métier. Dans l' Acte II, scène 2, le maître d'armes
dit que « la science des armes l'emporte hautement sur toutes les autres
sciences inutiles, comme la danse, la musique. » (p. 28, l. 35-7). Les maîtres
de musique et de danse, en entendant cette remarque, se mettent à défendre leurs
arts en insultant le maître d'armes : « voilà un plaisant animal, avec 
son plastron » (p. 28, l. 45-6), et la scène continue comme cela.

Dans la scène suivante, une deuxième dispute évolue un peu de la même façon que
la première, quand le maître de philosophie arrive sur scène avec ses propres
pensées et commentaires pour défendre son métier.

Les disputes se dégénèrent en bagarre.

Questionnaire, p. 34.

11. Philosophie : le terme est d'origine grecque. Philo = aimer, Sophia =
sagesse. Donc, la philosophie = « l'amour de la sagesse ».

Au début de la scène le maître de philosophie donne l'impression d'aimer la 
sagesse (il veut mettre fin à la dispute entre les trois autres maîtres, il cite 
l'oeuvre du philosophe stoïcien romain Sénèque), mais bientôt il n'est plus du tout 
« sage » et il se jette dans la bagarre comme les trois autres. 


Pages 43-44

Réponses possibles :

2. l. 1 à 24 : Début de la leçon
l. 25 à 62 : Choix de la matière à étudier (la logique ? la morale ? la physique ?)
l. 63 à 131 : La leçon de phonétique
l. 132 à 190 : Le billet doux
l. 191 à la fin : Le retard du tailleur

3. Le Maître de philosophie propose successivement l'enseignement de la logique
(p. 36, l. 36), de la morale (p. 36, l. 41), et de la physique (p. 37, l.
50-1). M. Jourdain les refuse l'un après l'autre car ils ne lui plaisent pas,
mais le lecteur comprend que c'est plutôt parce qu'il ne les comprend pas.

4. Il décide finalement d'apprendre l'orthographe. En fait, le Maître de
philosophie ne lui apprend que la prononciation des sons (p. 38-9).

5. Dans la dernière partie de la scène, M. Jourdain confie qu'il est amoureux
d'une femme noble à qui il veut écrire un billet doux (p. 39, l. 133-6). Il a
déjà évoqué ce secret dans la scène 2 (p. 26, l. 47-9).

7. M. Jourdain rend ses parents responsables de son ignorance : « ...et j'enrage
que mon père et ma mère ne m'aient pas fait bien étudier dans toutes les
sciences, quand j'étais jeune » (p. 35, l. 11-3). M. Jourdain paraît ainsi
ridicule au spectateur.

8. Cette réplique illustre son impatience et son irascibilité, que M. Jourdain 
avait déjà évoquées lui-même (II, 4, lignes 47-49).

13. La photographie de la page 41 illustre la réplique à la page 38, ligne 102,
quand au courrs de la leçon de philosophie le maître prononce la voyelle « U ».