FRANÇAIS 2602 Acte II : Questions de langue : 1. P. 25, ligne 29 - « Vous aurez tout ce qu'il vous faut. » (Everything that you need) tout ce qu'il vous faut = tout ce dont vous avez besoin Cf. p. 9, lignes 18-19 - « Nous avons trouvé ici un homme comme il nous le faut à tous deux. » (We have found a man that we both need) Le plus souvent il faut se construit avec un verbe : Il faut (it is necessary) + l'infinitif d'un verbe (Il faut partir) + « que » + subjonctif du verbe (Il faut que je parte) Mais cette expression peut se constuire aussi avec un nom ou un pronom, comme c'est le cas ici : Il me (C.O.I.) faut + C.O.D. ...(it is necessary to me...) = j'ai besoin de... 2. P. 28, ligne 30-31 - « N'en vîtes-vous pas la démonstration ? » (Didn't you see the demonstration of this?) vîtes = passé simple de « voir » Passé simple : je vis nous vîmes tu vis vous vîtes il vit ils virent Notez la présence de l'accent circonflexe dans les formes avec nous et vous du passé simple Imparfait du subjonctif : je visse nous vissions tu visses vous vissiez il vît ils vissent Notez la présence de l'accent circonflexe dans la forme avec il (etc.) de l'imparfait du subjonctif Le pronom « en » est ici l'équivalent de « de cela/ceci ». Aujourd'hui, nous disons : « N'en avez-vous pas vu la démonstration ? » ou « N'avez-vous pas vu la démonstration de cela ? » 3. P. 30, lignes 15-16 - « Monsieur, il vient nous dire des injures à tous deux... » une injure = an insult 4. P. 37, lignes 48-49 - « je me veux mettre en colère tout mon soûl, quand il m'en prend envie. » = "I want to get totally angry whenever I feel like it." Le pronom « il » est impersonnel, il ne remplace aucun nom. 5. P. 40, lignes 159-160 - « il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j'en susse rien. » susse = l'imparfait du subjonctif de « savoir » En français parlé moderne = « ...sans que j'en sache rien. » L'imparfait du subjonctif est remplacé par le « présent » du subjonctif (qui sert aussi d'imparfait et de futur du subjonctif). 6. P. 40, lignes 163-164 - « mais je voudrais que cela fût mis d'une manière galante, que ce fût tourné gentiment. » (français classique) fût = l'imparfait du subjonctif de « être » -- ne confondez pas avec le passé simple fut (sans accent). Aujourd'hui, nous dirions : « je voudrais que cela soit mis d'une manière galante, que ce soit tourné gentiment. » Dans la conversation aujourd'hui l'imparfait du subjonctif est remplacé par le présent du subjonctif. Questions, page 49 1.Les raisons successives pour lesquelles M. Jourdain n'est pas content du tailleur sont les suivantes : (i) il a fait pour M. Jourdain des bas de soie trop petits (p. 45, l. 5-6) (ii) il a fait faire des souliers qui font mal à M. Jourdain (p. 45, l. 10-1) -(iii) les fleurs de la robe sont à l'envers (p. 45, l.23-4) (iv) le tailleur a volé de l'étoffe appartenant à M. Jourdain pour faire son propre vêtement (p. 46, l.47-49) Mais le tailleur n'est pas du tout gêné devant tous ces reproches. A chaque fois, il répond à M. Jourdain calmement, avec une réponse prompte et contradictoire. Par exemple, quand M. Jourdain dit que les fleurs sont à l'envers, le tailleur lui dit que « toutes les personnes de qualité les portent de la sorte » (p. 46, l. 28-9). Quant au fait que le souliers font mal à M. Jourdain, le tailleur ose dire simplement que ce n'est pas le cas ! (p. 45, l.12-16) 2. Le bourgeois s'en sert pour satisfaire à sa vanité plutôt que pour développer sincèrement ses connaissances et ses relations sociales, et ainsi pour récompenser la flatterie. C'est plutôt un défaut qui démontre sa naïveté et son obstination dans son désir de devenir noble. 4. Les garçons tailleurs connaissent la faiblesse de M. Jourdain et sont habiles pour le flatter à leur avantage. (p. 46, l. 47-51).