jeûner = to fast 

reconnaissant = grateful

Acte IV, scène 6

Qu'est-ce qu'Horace raconte à Arnolphe ? - Horace raconte à Arnolphe l'aventure de sa visite chez Agnès ; il était dans la chambre d'Agnès quand ils ont entendu venir Monsieur de la Souche ; il s'est donc caché dans une armoire ; puis il a entendu Arnolphe qui cassait des vases dans un « accès de colère » Quand ces événements se sont-ils produits ? - Dans « l'entracte » (la règle de bienséance exigeant que des actes violents ne soient pas représentés sur la scène). Qu'est-ce qu'Horace annonce à Arnolphe vers la fin de sa tirade ? - Horace dit à Arnolphe qu'il va y retourner pour voir Agnès.

Scène 7

- Monolologue : Arnolphe s'abandonne à son désespoir. Est-ce qu'il attend vingt ans (v. 1202) pour rien ?

Scène 8

Il s'agit d'un débat. Duquel ? - Reprise du débat entre Chrysalde et Arnolphe qui a commencé dans l'Acte premier ; Chrysalde se montre pratique en disant à Arnolphe qu'il ne devrait pas être obsédé par la question de l'infidélité des femmes, et qu'il serait pire d'épouser une femme de mauvais caractère (v. 1292-1295). De toute façon c'est le hasard qui détermine la femme qu'on a (v. 1281).

Scène 9

Qu'est-ce qu'Arnolphe propose à ses domestiques Alain et Georgette ? - De dresser une embuscade à Horace quand il arrivera.

Question sur l'ensemble de l'Acte IV

Les deux grands mouvements : (1) scènes 1-5 ; (2) scènes 6-9. Scènes 1-5 : Arnolphe est jaloux et résolu. Il prépare ses valets à repousser Horace quand celui-ci arrivera. Scènes 6-9 : Aggravation : on apprend que la jalousie d'Arnolphe s'est transformée en colère, et qu'il prépare une attaque violente contre Horace. La seconde partie est ainsi une version aggravée de la première. On y retrouve la même jalousie d'Arnolphe, mais elle est plus intense. Dans le premier mouvement, Arnolphe ordonne à ses valets d'accueillir Horace froidement, mais dans le deuxième, son projet est plus grave - il veut qu'Alain et Georgette attaquent Horace au moment où il essaiera d'entrer dans la chambre d'Agnès. Il est résolu dans les deux parties, mais il devient plus désespéré.

Acte V, Scènes 1-2

Vers 1352 : Quand « cette violence » a-t-elle eu lieu ? - Dans l'entracte. Dans la scène 1, que pense Arnolphe (ainsi que le lecteur ou le spectateur) sur le sort d'Horace ? - Qu'Alain et Guillemette ont tué Horace, mais dans la scène 2 il y a un nouveau revirement de situation pour Arnolphe : Horace arrive pour lui raconter que « tout a réussi » avec Agnès (v. 1375) ! Il a fait semblant d'être mort, et Agnès est descendue le voir (v. 1400-1401). Le trouvant sans mal, elle lui a annoncé qu'elle ne voulait plus rentrer chez elle et qu'elle resterait avec lui. Expliquez le quiproquo, ironique pour Horace, des vers 1440-1441. - Nouveau revirement de situation, cette fois-ci en faveur d'Arnolphe : voulant éviter un scandale, Horace annonce à son ami Arnolphe qu'il a l'intention de lui confier Agnès (v. 1425-1427).

Scène 3

- C'est la première fois qu'Arnolphe, Agnès et Horace sont ensemble sur scène, mais Arnolphe se couvre pour qu'Agnès ne le reconnaisse pas. Horace et Agnès se disent Adieu, et Arnople prend Agnès. En quoi y a-t-il dans cette scène un double quiproquo ? - Horace ignore qu'il confie Agnès à son rival. Agnès ne sait pas que c'est Arnolphe, son maître dont elle s'est échappée, qui la reprend.

Scène 5

- Une « grande scène » où Arnolphe se fâche contre Agnès dans la première partie, mais dans la deuxième partie lui montre de la tendresse en avouant son amour profond pour elle (v. 1569-1604). Cependant, Agnès n'est pas émue. Pourquoi Agnès rejette-t-elle la proposition de mariage d'Arnolphe ? - Elle n'accepte pas l'idée qu'Arnolphe se fait du mariage (v. 1515-1517), c'est-à-dire les principes énoncés dans les Maximes de l'Acte III, scène 2. Elle explique que c'est lui qui l'a empêchée de l'aimer (v. 1534-1535). - Ensuite, Arnolphe la traite d'ingrate ; il dit qu'elle n'est pas reconnaissante bien qu'il ait tout fait pour elle (v. 1550-1551). Elle répond qu'en réalité il ne lui a pas rendu service, car il s'est efforcé de la rendre ignorante (v. 1556-1558). VOCABULAIRE la Parque (v 1656, p. 130) (= les Parques) : terme emprunté à la mythologie gréco-romaine ; les trois déesses du destin qui coupaient le fil de la vie. - en français moderne, la Parque est une métaphore pour la mort.

Scène 6

- Dernière confidence d'Horace partagée avec son « ami » Arnolphe : son père Oronte a ordonné à Horace d'épouser la fille d'Enrique bien qu'il ne la connaisse pas (!). Oronte reviendra sous peu pour lui présenter sa future épouse. Horace sollicite l'aide d'Arnolphe pour détourner Oronte de ce projet, et Arnolphe lui promet de faire ce qu'il peut. (Mais il ment : voir scène 7.)

Scènes 7, 8 et 9

- Enrique raconte à Chrysalde la mort de sa femme, soeur de Chrysalde (et, comme nous l'apprendrons, mère d'Agnès). - Arnolphe trahit Horace en conseillant à Oronte d'épouser la femme qu'Oronte lui a choisie. Arnolphe croit que si Horace épouse une autre femme, il peut avoir Agnès lui-même. - Fin du quiproquo principal de la pièce : Horace apprend qu' Arnolphe est Monsieur de la Souche (v. 1703), et il croit avoir tout perdu. - Le dénouement heureux. Dans la dernière scène il y a un dernier coup de théâtre : Agnès est la fille d'Enrique qu'Horace doit épouser (v. 1734-1735). - La pièce se termine sur une stichomythie entre Chrysalde et Oronte qui explique comment Agnès avait été confiée à Arnolphe dans son enfance.

Le classicisme

- Molière, Corneille et Racine sont représentatifs du mouvement littéraire qu'on appelle le classicisme (mouvement du XVIIe siècle, qu'on appelle souvent le siècle classique ; la variété du français moderne du XVIIe siècle s'appelle le français classique). (Par contre, Victor Hugo et son Ruy Blas représentent le mouvement qu'on appelle le romantisme) - S'il y a un seul mot qui résume l'esprit du classicisme, ce mot est « l'ordre ». On constate cette préoccupation pour l'ordre et la symétrie non seulement dans la littérature (les règles du théâtre, l'emploi des alexandrins rimés, etc.) mais aussi dans l'architecture (Versailles, Place des Vosges à Paris) et la disposition des rues et des jardins de certaines villes (ex. Neuf Brisach, Richelieu). La monarchie française exerçait un pouvoir absolu pour garantir l'ordre de la société (Louis XIV : « L'État, c'est moi »).

Étude des extraits du Cid et de Phèdre

L'action du Cid se passe à la cour espagnole avec des personnages célèbres. Don Diègue est insulté par un autre homme, et il demande à son fils Rodrigue de le tuer bien que cet homme soit le père de sa fiancée, Chimène. Rodrigue se trouve ainsi devant une crise : il doit choisir entre l'honneur de sa famille et son amour, et après un débat intérieur il décide d'obéir à son père. Dans Phèdre, il s'agit d'une reine de la Grèce antique qui avoue à Oenone, la femme qui l'a élévée depuis sa naissance, son amour incestueux pour le fils de son mari le roi. Cependant, à la différence de l'amour de Rodrigue pour Chimène (qui est partagé), Phèdre a honte de l'amour interdit et non-réciproque qu'elle éprouve pour son beau-fils. VOCABULAIRE héros cornélien : le personnage principal est raisonnable quand il se trouve devant une crise morale ; il arrive à une décision rationnelle après un débat intérieur, et il ne revient jamais sur cette décision. Après l'avoir prise, il ne la regrette pas. D'ailleurs, il est maître de lui-même, il est libre de prendre ses propres décisions. Ex. Rodrigue (Le Cid) est un héros cornélien. Son père exige qu'il tue le père de la femme qu'il aime, Chimène. Il y réfléchit profondément, et il prend sa décision sans regret. Par contre, dans Phèdre (de Racine), le personnage principal, Phèdre, est dominée par la situation dans laquelle elle se trouve. Elle n'est pas libre, elle est prisonnière de ses passions ; elle a même honte de son amour. coupable(adj) = "guilty" culpabilité(nf) = "guilt" aveu(nm) = "confession" dépeindre = "to depict" vraisemblable = dans le classicisme : ce qui est plausible ourdir une machination = "to hatch a plot" absolutisme(nm) = système de gouvernement où le pouvoir du souverain est absolu (Le Micro-Robert) Caractéristiques générales du Théâtre classique Théoricien du classicisme : Nicolas Boileau (L'Art poétique). On peut distinguer les caractéristiques suivantes du théâtre français classique : 1) Il dépend de la raison : les personnages s'engagent souvent dans des débats pour expliquer leurs opinions 2) L'importance de la pureté et la clarté de la langue (grâce notamment à l'Académie française) ; les auteurs étaient très conscients de ce qu'ils écrivaient 3) Il dépeint le caractère humain ; il illustre les vices et les vertus 4) L'action doit être plausible / vraisemblable 5) Il doit avoir une leçon morale 6) Il doit s'inspirer des anciens auteurs de l'Antiquité grecque et romaine (Molière a été influencé par Plaute ; les noms de ses personnages sont d'origine grecque - Arnolphe, Chrysalde, Dorimène) les tragédies classiques : montrent des personnages illustres / célèbres (des rois, des princes, etc) les comédies classiques : montrent des personnages de la vie quotidienne ; le personnage représente un type dans la société (bourgeois, jeune blondin, vieux barbon, jeune amoureux, misanthrope, hypocrite, etc.).