ÉTAT

 

         L’État (présent, perspectif) a été la solution à la Nation (passée, rétrospective) : l’État-Nation; mais il ne peut être la solution à l’État pour le Peuple (futur, prospectif) et, a fortiori, pour la Masse; il ne peut être que la solution de (par et pour) l’État : décision et planification du pays. Il importe ou il s’impose ainsi à la fécondité de miner la souveraineté de l’État en trois étapes :

. d’abord dissocier le Droit de l’État, lui-même déjà dissocié de l’Église (perdue ou vaincue);

. ensuite détourner l’État du Capital;

. enfin retourner le Travail contre l’État, l’arrêt de travail –- grève ou retrait(e) continu(e) --   étant un mouvement d’arrêt et d’accès commun.

Mais il y a un grave obstacle à la fécondité de la paix et à la paix de la fécondité, c’est la guerre : l’Armée, l’armement du gouvernement.

 

         Dans le Droit (commun, voisin, fécond), le (mi)lieu surdétermine le lien, qui détermine la lutte, qui domine. Avec le voisin, il y a articulation de l’espace, du temps et de la personne dans une posture « ambidextre ». Une politique du voisin, c’est-à-dire une éthique de la paix, devrait aussi conduire à une nouvelle esthétique de l’architecture et de l’urbanisme, de la géographie et de la démographie ou de l’habitation et du peuplement.

 

         En même temps, il faut une pensée de la technique comme (méta)physique pour contrer la technologie de la pensée, qui cherche à se substituer à la recherche et à la découverte, à l’invention et à la création : à la vie…

 

JML/27 juin 2012